Pouvoir :: Kirin Corruption | Cette magie se base sur l'utilisation d'armes sacrées fabriquées par les Kirin (animaux sacrés qui ressemblent à peu près à des licornes médiévales).

Ces armes ne sont maniables que par un Elu, la plupart du temps une femme, vierge de toute souillure, et sont des armes de support. Elles ne sont pas destinées à blesser mais à soigner, renforcer ou apaiser les personnes qui bénéficient de leur pouvoir. On parle alors de magie du Kirin.

Dans le cas de la magie du Kirin Corruption, l'Elu n'est pas ou plus vierge, et réussit à corrompre les armes sacrées par son âme souillée, modifiant leurs propriétés et parfois leur apparence. Les armes deviennent alors en mesure de blesser et se trouvent dotées de capacités fourbes et dangereuses.

La seule constante entre les deux formes de cette même magie est que seul l'Elu peut prétendre manier les armes. Si quelqu'un d'autre tente de s'en emparer, il se retrouve blessé ou dans le meilleur des cas, incapable de les manier.

Kirin Reminiscence | Cette magie se développe au contact des armes sacrées. Plus l'Elu possède d'armes et les maîtrise, plus il développe en parallèle un don d'empathie, normalement destiné à l'aider dans sa tâche de soin.

Arme(s) ::
Slaves Maker | Cette dague a la capacité d'asservir ceux qu'elle blesse à la volonté de son manieur, avec plus ou moins de succès et de temps selon la localisation de la blessure et sa profondeur.

Mind Reader | La pierre de cet anneau utilise le sang pour établir une connexion avec l'esprit du donneur (pas forcément consentant) pour permettre au porteur de l'anneau d'y puiser des informations, plus ou moins denses et/ou pertinentes selon la quantité de sang qu'a reçu la pierre.

Et toutes les autres armes sacrées répertoriées dans la fiche technique.

Juhen, bien qu'elle soit âgée de dix-neuf ans, ne semble pas avoir terminé sa crise d'adolescence. Par bien des aspects, elle conserve des attitudes de petites filles gâtées. Mais elle joue aux grandes et ce contraste a tendance à la rendre insupportable. S'il est désagréable pour un maître de recevoir des leçons et critiques de la part d'un novice, il est parfaitement insupportable pour un adulte de voir la moindre de ses actions remises en question par une enfant.

Cependant, il faut souvent du temps pour s'en rendre compte car la jeune fille n'est que fourberie. En cela réside son intelligence : instinctive et douée d'une certaine empathie, elle prend le temps de cerner son entourage avant de se révéler. Ce comportement inconscient lui permet d'en apprendre assez pour être odieuse avec ceux qui finissent par se lasser ou s'opposer à elle.

La Kirin aime plus que tout être au centre de l'attention et surtout que tout se passe comme elle l'a prévu. Qui que vous soyez et quelle que soit la situation, elle déroule dans sa tête un scénario qu'il faut respecter pour ne pas l'incommoder. Elle apparaît alors comme une demoiselle attachante, tour à tour naïve, délicate, maladroite ou altruiste. La parfaite poupée. La demoiselle en détresse qu'il faut secourir et soutenir mais qui refuse obstinément qu'on l'aide car après tout, ce qui l'intéresse est d'être au coeur de l'attention mais certainement pas qu'on se mêle de ses affaires.

Refusant avec acharnement l'aide la plus sincère et désintéressée si elle a décidé que c'était inutile dans son scénario, à l'inverse, elle n'hésite pas à se servir de l'attachement des gens à son égard pour parvenir à ses fins. Manipulatrice et maline, elle profite des situations, saisit les opportunités sans avoir besoin de se fatiguer à les préméditer. Plutôt passive, elle préfère se laisser porter par les événements et les tourner à son avantage.

Juhen est une actrice à l'instar de madame Bovary. Elle met en scène ses joies et ses peines, au point d'accorder une grande importance à ses gestes et ses attitudes même dans la solitude, comme s'il y avait toujours un regard indiscret braqué sur elle. Ce regard existe à travers elle-même. En effet, Juhen s'observe, s'analyse et se complet dans ce qu'elle voit.

Imbue de sa personne, narcissique au possible, la jeune fille est intimement persuadée d'être la perfection incarnée. Ce qui la conduit à faire preuve d'une impressionnante fausse modestie qui dupe facilement son entourage. Bien sûr, le but de la manoeuvre est toujours la même : qu'on la contredise et qu'on l'encense.

La Kirin est passée maître dans l'art de l'esprit de contradiction. Il est très facile de la vexer et de lui faire dire blanc alors qu'elle pense noir. Cela ne veut pas dire qu'elle est influençable, mais comme toute adolescente, elle aura tôt fait de se rebeller contre l'autorité pour la beauté du geste. Ce comportement vaut aussi en tant de reproches. Juhen refuse bien souvent de reconnaître ses tords et préfère incriminer la terre entière, mais ce n'est pas conscient. Puisque dans sa logique, elle est parfaite, c'est tout à fait normal que les erreurs viennent des autres et non pas d'elle.

Il y a pourtant certains tords qui sont difficiles à renier. Si la jalousie et l'égocentrisme peuvent être masqués par différentes explications, ce n'est pas le cas de la principale source de plaisir de Juhen : le sadisme. La jeune fille aime faire souffrir et voir souffrir les autres. Elle n'a cependant pas choisi ce trouble et l'occulte d'ailleurs un maximum de son esprit, refusant d'admettre l'évidence.
   

Juhen est une jeune fille au physique tout ce qu'il y a de plus commun. Chez elle, il n'y a rien de particulier, rien de notable. En tout cas rien qui ne la fait se distinguer dans une foule. Ni belle, ni laide, ni minuscule, ni géante, ni ronde, ni maigre. Ni gracieuse, ni gauche. La Kirin est d'une banalité à mourir d'ennui.

Est-ce pour autant qu'elle n'est d'aucun intérêt ? Pas vraiment. Les regards peuvent tomber sur elle, on peut même la désirer aisément. Simplement, elle n'est pas de celles dont on se souvient au simple coup d'oeil. Elle n'a ni dans l'allure, ni dans le regard le feu ou l'aura de certaines personnes. Pour le dire autrement, elle ne possède aucun charisme.

En revanche, elle porte sur elle ses failles psychologiques. Chaque geste est trop bien étudié, chaque posture trop parfaite pour être naturelle. Juhen a des attitudes qui sont d'une fadeur et d'un conventionnel agaçant. On s'y laisse prendre facilement, on la trouve mignonne, belle parfois, mais à force de voir toujours les mêmes sourires dépourvus d'émotion pour qu'ils restent parfaits, on se lasse et on la trouve quelque peu ridicule. La demoiselle est à n'en pas douter photogénique et par conséquent, sans vie. Qu'elle s'observe en permanence transparaît nettement dans ses faits et gestes. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut décrire, mais que l'n ressent à force de la côtoyer. Tout est superficiel, faux.

Pourtant, la jeune fille aurait eu de quoi être bien plus séduisante, car si elle n'a rien de transcendent, elle n'en reste pas moins une jolie fille.

De taille moyenne, aux courbes harmonieuses, elle n'a rien perdu de la douceur de l'enfance et de ses rondeurs. Sa peau rosée n'a rien à envier aux couleurs des poupons, ni à leur tessiture si lisse et douce. Cependant, sous cette apparente douceur sont présents des muscles fermes et des os solides, trahissant son maniement des armes. Ses poignets et ses chevilles sont un peu plus épais que ceux des filles de son âge, de même que ses paumes ont tendance à être caleuses et rugueuses, comme si la peau était devenu du cuir. De plus, de part son maniement des armes, la Kirin se doit de conserver des ongles très courts et peu féminins.

Cette légère rudesse est largement contrebalancée avec son visage. Ovale, les mâchoires et pommettes peu marquées, ses traits sont à la fois doux et fins.
Juhen a des yeux très sombres, d'un marron doré presque noir, qui contrastent avec le reste de son allure très lumineuse. Cependant, ce regard impénétrable ne durcit pas son visage car ils ne sont pas écrasés par une ligne de sourcil plongeante. Au contraire, Juhen possède une ligne de sourcils droite, et bien qu'ils soient épais, leur clarté et leur faible densité habillent son regard sans lui donner le moindre caractère. L'atout de ce visage poupin serait plutôt la bouche, petite aux commissures légèrement montantes et aux lèvres pleines d'un rose tirant sur le rouge.  

Et pour casser un peu la rondeur de son visage, la jeune fille porte ses longs cheveux blonds la plupart du temps détachés, de façon à ce qu'ils mangent les bords de son visage et l'allongent par effet d'optique. Ses cheveux sont souples, pouvant indistinctement onduler ou se tenir lisses selon le temps et le soin que Juhen leur accorde entre chaque lavage. Ils lui descendent à la taille et sont d'un blond non uniforme. Blonds foncés par endroits, platine à d'autres en passant par le paille, sa chevelure est un camaïeux de blonds difficile à définir ainsi peuvent-ils paraître plus ou moins clairs selon l'éclairage.

Côté vestimentaire, la jeune fille privilégie les robes longues et fluides qui soulignent ses courbes sans les marquer, de préférence fendues jusqu'aux cuisses qu'elle porte sur un pantalon léger. Ainsi, elle est prête pour combattre en toute circonstance sans avoir l'air de partir à la guerre dès qu'elle met le nez dehors. Parfois, elle ajoute quelques pièces d'armures quand elle sait qu'elle devra se battre mais cela reste minime : un plastron matelassé sous une veste de cuir pour protéger son buste et une partie métallique qui d'étend de son coeur à son épaule jusqu'au coude de son bras gauche. Il ne lui arrive jamais de porter d'autres protections, trop lourdes et gênantes pour elle.
Question couleur, elle privilégie les tons clairs et neutres, du bleu ciel au paille.

Juhen est née et a grandi dans un petit village loin de Fiore. Son pays natal abritait lui aussi nombre de guildes renommées et nombres de villes. Dirigé par un empereur et non un roi, il était très peu ouvert au monde extérieur et s'en souciait fort peu, ce qui explique sûrement pourquoi on n'en entendit jamais vraiment parler hors de ses frontières.

Enfant modèle d'apparence, les professeurs de Juhen l'appréciaient beaucoup, de même que toutes les personnes qui ne la côtoyait pas assez régulièrement ou avec assez d'attention pour comprendre son penchant pour le sadisme et la destruction. Dans sa tendre enfance, les adultes s'étonnaient de la voir souvent seule durant les temps libres, elle qui était si éveillée et adorable.
Quelques enfants, nouveaux ou curieux, s'intéressaient ponctuellement à elle osant l'approcher malgré les avertissements de leurs camarades mieux renseignés. A cet âge, il est toujours difficile d'argumenter et convaincre les petits nouveaux qui n'ont souvent ni patience, ni envie de se contenter d'avertissements.

Avec eux, la petite Kirin était adorable. Elle les accueillait à bras ouvert dans son cercle de connaissance, jouait et partageait avec eux sans soucis. Il était facile de lui parler, de la faire rire et de rire avec elle. La bonne entente pouvait durer plus ou moins longtemps selon l'humeur de Juhen et ses attentes. En général, elle attendait de couper complètement sa victime -car c'était bien de cela dont il s'agissait- de tout soutien avant de la détruire. La gamine s'arrangeait pour devenir le centre du monde de ses camarades, elle les montait contre les autres pour qu'ils se chamaillent ou tout simplement évitent de se fréquenter.
Ce n'était qu'après qu'elle commençait à devenir effrayante ou méchante. Un jour, elle allait oublier une promesse, le lendemain, elle allait lâcher des paroles ignobles derrière un grand sourire et peu à peu elle se plaisait à malmener ses camarades. Ses coups bas se répétaient et elle restait toujours intouchable auprès des adultes alors on arrêtait de la fréquenter, par peur de se voir en permanence abusé.

Cette routine se perpétua, encore et encore, dans la même boucle infinie et immuable, une grande partie de la vie de Juhen. Ses capacités de manipulation augmentèrent avec l'âge et ses expériences. Quelques unes se passèrent mal, parce que la jeune fille avait sous-estimé la force mentale ou la fourberie de ses victimes, mais dans l'ensemble, elle se débrouillait de mieux en mieux, si bien qu'il devenait de plus en plus difficile de faire la différence entre la vérité et le mensonge chez elle. Les blessures qu'elle infligeait n'en étaient bien évidemment que plus douloureuses.

A côté de cela, dans la sphère privée, sa vie était tout autre. La petite fille était rejetée par ses parents qui la craignaient car elle ne se gênait pas pour les blesser moralement dès qu'elle le pouvait. Juhen était leur petit poison et ils avaient peur de ne pas lui survivre. Lorsqu'elle était très jeune, ils se contentaient de la maintenir à l'écart mais lorsqu'elle prit de l'âge et que sa fourberie augmenta, elle gagna en prise sur ses parents, son père surtout qu'elle réussit à rendre complètement fou.
Il s'agit là de son plus grand échec. Au lieu de le terrifier assez pour l'anéantir, Juhen se créa un redoutable bourreau. Si elle avait réussi à le rendre fou et à le détruire moralement, elle n'avait pas su maîtriser cette brisure qui s'était retournée contre elle.

Cela se traduisait par des maltraitances. Dès que le père et la fille se retrouvaient seuls, il ne pouvait s'empêcher de la frapper, comme si réduire son corps d'enfant en miette le rassurait. A cette époque, Juhen n'était pas assez forte pour lutter contre son père, d'ailleurs, elle ignorait tout de la violence physique car elle n'avait jamais levé la main sur quelqu'un. Sans le vouloir, elle avait créé un équilibre néfaste dans sa maison. Sa mère faisait semblant de ne rien voir, pendant que son père répliquait par les poings à toutes ses attaques psychologiques.

Si bien qu'un jour, alors qu'elle avait une dizaine d'années, elle arriva en boitant à l'école, après une rouste particulièrement rude. Sa cheville avait doublé de volume et une partie de son visage portait des traces de coups. Son enseignant s'en inquiéta et elle lui raconta ce qui s'était passé. La semaine suivante, la petite fille était retirée de la garde de ses parents, son père jugé et emprisonné et sa mère envoyé dans un hôpital pour défiscience mentale.


-Juhen ! Lâche ce balais, tu vas blesser quelqu'un !

La voix exaspérée qui vociférait contre la jeune Kirin appartenait à une nourrice de l'orphelinat.

Après un passage à l'hôpital pour soigner ses blessures et être suivi pour des examens approfondis, la jeune fille avait été placée dans l'orphelinat le plus proche. Il s'agissait d'un grand bâtiment flambant neuf où se réunissaient des dizaines d'enfants que les parents avaient abandonnés pour la plupart à cause d'un manque d'argent. L'établissement était sous la direction d'un homme grassouillet dans la force de l'âge, qui malgré son air chaleureux menait la barque d'une main ferme.

Malheureusement pour lui et les personnes chargés de Juhen, cette dernière étouffait dans un tel climat de bonheur. Elle n'avait jamais connu pareil ambiance, pareil désintéressement et bienveillance à son égard, ce qui, au lieu de la réconforter, bloquait dans on esprit et accentuait sa frustration. La jeune fille refusait purement et simplement le fonctionnement de l'orphelinat, se montrant ouvertement désagréable avec les équipes de nourrices et quiconque s'approchait d'elle avec trop de bonnes intentions.

Cet univers était trop loin de son univers et remettait trop en doute son système pour qu'elle l'accepte. Le monde n'était pas comme dans cette bulle. Dehors, il n'y avait personne pour être aussi gentil, aussi intéressé par son prochain. Juhen devenait folle dans le petit paradis où on l'avait enfermé.

Au fil des jours, elle se rebiffait de plus en plus. Au départ, elle s'était contenté de rester passive lorsqu'on lui demandait d'aider dans les taches ménagères, mais devant l'insistance du personnel, elle avait fini par céder : tout ce qu'on lui mettait entre les mains était un bon prétexte pour frapper ou effrayer les autres. Et à ce jeu là, Juhen ne faisait pas la moindre différence entre enfants de son âge et adultes. Quiconque s'approchait finissait par recevoir un coup ou un regard menaçant.

-Lâche ça petit monstre ! Pour la de...
- Laissez, je m'en occupe.

Grave, la voix était celle d'un homme. Sans doute le directeur. Juhen serra davantage le balais qu'elle avait entre les mains et se retourna avec autant d'élan que possible, tordant son corps pour frapper avec toute la force dont elle était capable. Après ça, après avoir blessé le directeur, elle était certaine qu'on se débarrasserait d'elle ou qu'on la frapperait à son tour. Et les choses retrouveraient naturellement leur place.

Cependant, son geste fut interrompu par une poigne implacable et tous les espoirs de Juhen furent anéantis et remplacés par la curiosité. L'enfant leva les yeux sur un homme qu'elle n'avait jamais vu auparavant et qui la regardait avec un air désolé. Si méprisant qu'elle jura sur l'instant de lui faire payer ce regard un jour ou l'autre.

-Juhen, c'est ça ? Si tu veux vraiment frapper quelqu'un, fais-le avec une épée et frappe les personnes qui le méritent. Utilise ta force pour de nobles causes et pas pour malmener ceux qui ne veulent que ton bien.

De ce discours, Juhen ne retint qu'une chose : si tu veux frapper quelqu'un, fais-le avec une épée. Cette idée lui plaisait.  

-Apprends-moi, déclara-t-elle en fixant l'inconnu de ses grands yeux noirs.

[Un test rp sert à évaluer votre niveau d'écriture et vous donner ainsi un rang des le début. Dans se test rp vous ferez un entrainement, un moment de sa vie et que sais-je encore! Vous êtes libre de faire ce que vous voulez à conditions bien-sûr que sa à un rapport direct avec le personnage que vous voulez jouer. Un minimum de 15 lignes vous est demandé.]